Les bienfaits de la zoothérapie ont été démontrés à maintes reprises. C'est prouvé que les animaux ont le pouvoir d'aider à réduire le stress, apporter un soutien moral, contribuer à briser l’isolement et faciliter la communication des émotions. Cette approche qui repose sur le principe voulant qu’il existe naturellement des liens entre l’humain et l’animal me parle beaucoup. C'est pourquoi j'avais envie de vous présenter la charmante Flavie et de vous parler de son implication auprès des personnes en fin de vie, mais aussi de vous informer un peu plus sur la zoothérapie.

C’est grâce à la grande collaboration de Christine Cayouette, consultante en comportement canin et zoothérapeute, que je peux vous offrir un article aussi étoffé. Pour commencer, je vous invite à visionner la courte vidéo* suivante pour en savoir plus sur Christine.

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En 2021, Christine a fait une annonce sur sa page Facebook mentionnant être à la recherche d’un nouveau partenaire canin pour son travail de zoothérapeute. La maman de Flavie a rapidement répondu à l’appel. Cette dernière souhaitait s’impliquer depuis un bon moment, mais pour des raisons personnelles ce n’était pas possible pour l'instant. Elle a donc tout de suite vu une opportunité différente de contribuer par le biais de son chien. Flavie a réussi toutes les étapes du processus que vous verrez plus bas et ce, avec brio.

Chaque semaine depuis l'automne 2021, Flavie apporte du réconfort, de la joie et du bonheur à des personnes en fin de vie à la Maison Victor-Gadbois. Tous les vendredis, elle assiste Christine dans ses interventions auprès des patients. Flavie participe aussi à des ateliers destinés aux enfants dans le cadre du service de soutien au deuil offert par la Maison Victor-Gadbois. Cette implication est entièrement bénévole. Flavie n’est pas rémunérée pour ses services. C’est donc avec beaucoup de générosité que la maman de Flavie accepte de prêter son chien à Christine pour contribuer à cette belle cause.

Malheureusement, pour des raisons de confidentialité, je ne peux vous montrer des photos de Christine et Flavie prises dans le cadre de leur travail. Par contre, j’ai choisi d'ajouter des images à cet article avec des photos de la belle cavalier King Charles. Je les ai prises lors d’une séance que j’ai faite avec Christine et elle dans un parc. Ceci dit, plongeons maintenant dans le vif du sujet.

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Le terme zoothérapie est souvent utilisé pour décrire les bienfaits qu’apporte un animal dans la vie quotidienne. Au-delà de la présence réconfortante d’un animal, la zoothérapie est une pratique professionnelle.

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Selon la Corporation des zoothérapeutes du Québec, la zoothérapie est une intervention :

• Dirigée par un professionnel formé en zoothérapie (le/la zoothérapeute),
• Avec un animal entraîné et sélectionné (l'animal partenaire d'intervention en zoothérapie appelé aussi APIZ),
• Auprès d'une personne en difficulté (le client).

L'objectif de l'intervention en zoothérapie est l'amélioration du bien-être psychologique, physique, affectif, cognitif ou social selon les besoins spécifiques du client.

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La zoothérapie, l'intervention assistée par l'animal (IAA) se subdivise en trois catégories :

1. l'activité assistée par l'animal (AAA)
2. l'éducation assistée par l'animal (EAA)
3. la thérapie assistée par l'animal (TAA)

C’est dans cette dernière catégorie qu’entre le travail que Flavie effectue auprès d’adultes atteints de cancer en phase terminale à la maison de soins palliatifs Maison Victor-Gadbois. La TAA est réalisée par un professionnel régi par un ordre (psychologue, physiothérapeute, ergothérapeute, etc.) dans un but planifié et structuré où les progrès sont mesurés et inclus dans une documentation formelle.

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Ne devient pas chien de zoothérapie qui veut. Le chien est sélectionné pour ses aptitudes à interagir avec les humains puisqu'il sera partenaire dans le cadre de stratégies animalières visant un objectif spécifique comme un plan d'intervention, les habiletés sociales, la motricité fine ou globale et autre. Ce chien est utilisé par un professionnel formé en zoothérapie et en relation d'aide. De plus, ce chien est évalué sur ses aptitudes et compétences à exécuter le travail. La belle Flavie est disposée et volontaire à aller rencontrer les humains. Elle recherche le contact avec eux et exécute certaines commandes afin d'amener ces humains à travailler un élément particulier.

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Voici les étapes d’évaluation d’un chien de zoothérapie :

1. Échange verbale avec le propriétaire du chien : cet échange sert à déterminer les motivations du propriétaire et en apprendre plus sur le chien, sa vie quotidienne, ses antécédents et sa santé.
2. Rencontre sur les lieux de vie du chien : pendant cette visite, Christine évalue les réactions du chien face à différentes situations comme son comportement en voiture, s’il y a présence de protection de ressource, la tolérance à la manipulation et sa capacité à être approché s’il est couché sur son coussin préféré ou sur son propriétaire, par exemple. Christine parle aussi de son expérience, ses méthodes d’entrainement et de sa philosophie de travail avec le chien. Il est important que le chien soit partant et heureux d’aller travailler.
3. Promenade avec le chien dans son quartier : évaluation de la marche en laisse, des réactions au croisement des gens ou des chiens, en présence d’enfant près d’une école, des commandes connues, etc.
4. Déplacement voiture avec le chien pour aller marcher avec lui dans un secteur plus occupé et différent : rues commerciales où il y beaucoup d’humains, de camions, de bruits, de poussettes, etc. Ensuite, près d’un centre hospitalier ou centre de soins pour valider la réaction face aux fauteuils roulants ou déambulateurs, etc. Ceci permet aussi de confirmer les dires du propriétaire quant au comportement du chien lors du transport en voiture.
5. Visite à des clientèles particulières déterminées : couple de personnes âgées et famille avec plusieurs enfants afin d’observer le comportement du chien en présence de ces clientèles.
6. Après les cinq premières étapes:  intégration graduelle du chien lors d’interventions. Toutefois, le chien est encore en observation/évaluation pendant 3 à 4 mois selon le nombre de journées travaillées. C’est seulement à la suite de la réussite de cette dernière étape que le chien est officiellement certifié chien de zoothérapie.

Pour compléter les cinq premières étapes du processus d’évaluation, il faut compter entre sept et neuf heures. En procédant de cette façon, Christine apprend à mieux connaitre le chien et son propriétaire et vice versa. Le lien de confiance se crée mutuellement.

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À n’importe quelle étape de ce processus d’évaluation, le chien peut être refusé comme partenaire. Christine a déjà refusé un chien à la 4e étape du processus parce qu’il craignait tout ce qui roulait près de lui (poussettes, chariots, etc.).Dans une telle situation, il est important de mesurer le résultat positif possible d’une désensibilisation versus le temps nécessaire pour l’effectuer. Il faut donc avoir la capacité d’évaluer le potentiel d’apprentissage du chien.

Dans l’exemple donné ci-haut, le temps investi a amené une tolérance à ce qui roule, mais malgré tout il n’était pas à l’aise complètement. Christine a donc choisi de ne pas travailler avec lui pour éviter ce malaise à répétition. Le chien est un excellent chien, mais pour des raisons de bien-être il était préférable de ne pas lui faire subir ces moments d’inconforts.

Comme vous pouvez le constater, se présenter sans formation avec un chien non sélectionné ni entraîné et sans objectif n'est pas de la zoothérapie. On parle plutôt de visite animalière ou de zooanimation.

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La chercheuse et docteure Sonya Lupien, neuropsychologue et fondatrice- directrice scientifique du Centre d’études sur le stress humain (CESH), a dit :

'' La zoothérapie est l’une des plus belles armes pour lutter contre les stress ''. 

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Les bienfaits de la zoothérapie sont nombreux : 

• diminution du stress et de l'anxiété,
• amélioration du bien-être par le réconfort, l’apaisement et le calme entre autres,
• disposition à la spontanéité et au moment présent,
• satisfaction de participer à une activité positive,
• augmentation des interactions,
• levier de motivation, 
• établissement plus rapide du lien de confiance,
• amélioration des fonctions cognitives et des habiletés relationnelles.

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En plus de son travail à la Maison Victor-Gadbois, Christine est aussi famille d'accueil pour Simba. Le beau labrador blond est chien d'assistance certifié pour la Fondation Leski. Simba travaille principalement auprès des enfants souffrant du spectre de l’autisme, mais lorsque son horaire le permet, il accompagne Christine à la maison de soins palliatifs et de soins de fin de vie. La Fondation Leski offre un accompagnement ponctuel à l'aide d'animaux d'assistance pour soutenir les gens qui désirent pallier leur handicap dans leur quotidien, accroître leur autonomie et éviter l'exclusion sociale.

Voici une courte vidéo* où Christine parle un peu plus de Leski et les services offerts.

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En conclusion, j'espère que vous en avez appris plus sur la zoothérapie et l'éthique de cette pratique professionnelle.

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_{* Les deux vidéos sont tirées de la page Facebook du Centre interdisciplinaire de soins pour les métiers d’urgence et ont été publiées en février 2021.}

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